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Fabliqué par Gaëlle
17 octobre 2007

La goutte au nez...

Je ne suis pas franchement sympa, de vous délaisser tout ce temps, je sais.

Arf, je me souviens que demain, j'ai rendez-vous à 9h chez le véto, pour Mademoiselle Belette, qui refoule du goulot. Mazette, moi qui rêvais d'une grasse mat', c'est fichu.

Ce soir, je suis toute seule, David est parti à Arras (Aras?) pour la généalogie, puis redescendu chez ses parents. Je n'ai pas l'habitude de dormir seule dans ce grand appartement.

Ce soir, je suis contrariée, Cookie, malgré mes ruses, n'est pas rentrée. Je la sais dans le jardin, mais bon, la nuit tous les chats sont gris alors, ça ne me plaît guère. Info de dernière minute, Mademoiselle Cookie vient d'arriver, la bouche en coeur, enfin presque.

Hier nous sommes allés à Tours, enfin hier, j'entends lundi. Petit bonheur. Revoir les amis. Retourner à mon ancienne adresse, celle de mon premier appartement à moi, là où nos amitiés ont débuté. Et notre histoire aussi avec David. Là où j'ai vécu les plus dures étapes de ma vie, enfin, celles que l'on peut avoir à 22 ans. Discuter, faire les andouilles, crier, chanter, ne plus être des adultes dans la vie active (enfin, pas franchement pour moi en ce moment) mais encore des étudaints, jeunes cools, fun. Ne pas avoir à se comporter en personnes sérieuses parce que les voisins pourraient avoir un drôle d'avis sur nous, et comme ce sont des collègues de David, enfin, je ne vous fais pas de dessin.

Donc, l'espace d'une journée, le bonheur, l'insouciance. Je n'aurais pas à me demander ce que je ferai à manger, ni faire la vaisselle. McMorning le matin, pâtes expérimentales de Much le midi, taboulé et yop à la gare de Poitiers à 20h...

Faire ce chemin efectué des centaines de fois, si ce n'est pas un millier. La douceur de se sentir chez soi, de tout connaître. Ca peut paraître présomptueux, mais j'y ai passé 5 ans, alors oui 5 ans, ce n'est pas énorme, mais moi qui n'ai jamais auparavant passé plus de 3 ans dans une même ville, et encore, enfant, 5 ans c'était énorme. Et jusqu'à encore longtemps, Tours restera ma ville, mon seul port d'attache, le seul que je n'ai jamais eu. Dur dur de ne pas en avoir eu, mais ça, c'est un autre point.

Nous avons passé tout l'après-midi chez Julie & Nicolas, (et Much ;) ), discuter avec Julie de nos petits soucis, entre filles, le bonheur. J'aime discuter avec David, mais l'avoir pour seul interlocuteur en chair et en os, et bien, vous voyez quoi. Et heureusement que c'est mon âme soeur. Je me dis que ce serait bien de monter au moins une fois par mois là-haut, histoire de me changer les idées. Lui offrir son cadeau d'anniversaire un peu en retard, un cadeau pour son appartement. Que j'aime bien, que j'aime beaucoup. D'ailleurs, si nous étions restés à Tours, je pense que nous nous serions battus pour l'avoir. Alors ce petit cadeau, pour lui faire plaisir, car c'est une fille, donc il faut un truc inutile, mais en plus, les mêmes choses nous plaisent, donc, acheté pour elle, mais quelque par un peu pour moi aussi...

L'après-midi passe vite. Nous partons et les suivons pour aller chercher un canapé chez un copain de Nicolas pour ce chouette appartement. Bon, je ne tergiverserai pas ici sur l'état du canapé, mais à ce moment-là, j'ai été propulsée dans toutes nos galères de meubles, de clochardisation comme dirait Sophie pour récupérer des vieilleries. J'ai aidé Julie à porter le matelas du clic-clac jusqu'à la rue Tribut... sur un peu plus d'1 km, laissant aux garçons la douce tâche de porter la carcasse. Bref, folklorique la vie tourangelle.

Puis c'est déjà l'heure du départ, nous prenions le dernier ter. Deux heures de correspondance à Poitiers. J'ai un Maisons côté ouest à lire, mais le coeur n'y est pas. Même le trois billets que Madame L aura posté dans la journée ne me réchaufferont pas le coeur, c'est peu dire, et elle avait fait fort Madame L. là. Nous nous sommes couchés, éreintés par cette journée, un long câlin dans le creux du bras de David, le meilleur endroit au monde. Être bien là, tous les deux, heureux de notre journée, d'avoir joué au passé. Hier soir mon cher Pepito, je t'aimais encore un peu plus fort que les autres soirs. Pour te dire encore meric de cette journée qui n'a pas été extraordinaire pour une journée tourangelle, mais extra-ordinaire dans ma nouvelle vie, une journée qui m'a sortie de l'ordinaire. Se dire que notre couple, même s'il n'est pas glamour au possible, il tient la route, que si tu fais la grève de la vaisselle, et que je crie souvent, juste comme ça pour le principe, j'y crois vraiment.

En Juillet je quittais Tours pas mécontente, la grande ville, ça me blasait un peu. Hier, le délice d'y retourner.

Quitter Tours, pour mieux la retrouver.

Et revenir à Saint-Maixent, avec la goutte au nez...

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